Acalypha_indica

Ortie de l’Inde

Ricinelle des Indes ; Oreille de chatte.

Acalypha indica L., 1 753 (Euphorbiaceae)

Créole : Monnè san konté, Ti kodend.

Origine : Asie tropicale.

Description : Herbe dressée pouvant atteindre 1 mètre à feuilles ovales longuement pétiolées et finement dentées. Inflorescences en épis à l’aisselle des feuilles. Fleurs femelles entourées d’une bractée en forme de petite coupe verte caractéristique.

Habitat : Friches, cultures en zones sèches.

Floraison : Toute l’année.

Multiplication : Graines.

Usage médicinal : Bronchite ; adjuvant au traitement de l’asthme ; plaies ; affections cutanées ; gale ; douleurs rhumatismales ; ballonnements.

Parties utilisées : Feuilles.

Mode d’emploi : Infusion de feuilles (environ 5 feuilles fraiches par tasse, 3 fois par jour) en cas de bronchite comme expectorant ou en traitement adjuvant de l’asthme, feuilles écrasées en cataplasmes comme cicatrisant sur les plaies et les lésions de gale ou en bains, jus de feuilles mélangé à une huile végétale en onction contre les douleurs rhumatismales, infusion de feuilles en association avec d’autres plantes (Atoumo, Basilic, Gros thym) contre les ballonnements.

Dangers : Éviter l’usage interne chez la femme enceinte, risque de nausées ou vomissements en cas de dose élevée, ne pas utiliser chez les personnes présentant un déficit en G6PD.

Autres usages : Dans certains pays la plante est utilisée contre les venins de serpent, des études scientifiques ont d’ailleurs montré un effet protecteur d’un extrait de plante chez le rat contre le venin de la vipère de Russel. Elle est aussi fréquemment employée comme vermifuge. Elle est utilisée en homéopathie contre les toux violentes avec hémoptysie et les hémorragies digestives à la dilution de 4 ou 5 CH.

Ci-après extrait de :

Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique

Acalypha indica L., 1753

1. Acalypha L.

Herbes, arbrisseaux ou arbustes, monoïques ou dioïques. Tiges en général érigée. Feuilles alternes, stipulées. Fleurs en épis ou racèmes spiciformes axillaires, Groupes de fleurs mâles souvent pédonculés, chaque fleur à l’aisselle d’une petite bractéole ; calice 4-fide. Étamines 8-16, unies à la base. Fleurs femelles soutenues chacune par une bractée foliacée ± développée ; calice 3-5-fide ; pétales 0 dans les deux sexes. Capsule de 3 coques bivalves uniséminées.

6. Acalypha indica L. Sp. Pl. 2 : 1003 (1753)

Commun, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guadeloupe, Les Saintes, La Désirade, Marie-Galante, Martinique. Originaire d'Afrique et d'Asie tropicales, naturalisé dans les tropiques américains. Sainte-Lucie, Grenade, et sans doute dans d'autres iles. Fossés, pelouses, savanes humides ou sèches, en climat sec. Fournet 27, 464, 465, 3500 (GUAD).

Alt. 0-100 m

Floraison toute l'année.

Noms vernaculaires : Ti kodend, Monnè san konté.

U Magie : utilisée par les marchandes pour attirer les clients ("monnaie sans compter" : les bractées rappellent les pièces de monnaie à trou d'autrefois, que l'on enfilait sur des ficelles).

Herbe annuelle en général vert clair, H 25-90 cm, simple ou plus rarement ramifiée, pubescence par poils incurvés. Stipules triangulaires, pubescentes, caduques. Pétiole glabre, grêle, L 3-9 cm. Limbe membraneux, glabre, ové à ovés-rhombique, à 3 nervures basales, L 2-5 cm x l 1,5-4 cm. Base cunéiforme à subtronquée. Apex aigu. Marge serretée. Épis axillaires très nombreux, par 1-2, presque dès la base de la tige, bisexués, L 1-7 cm. Bractées nettement séparées, suborbiculaires, accrescentes, 5-10 par épi, l 7-12 mm, faiblement lobées ou à dents larges. Ovaire pileux. Style lacinié-plumeux. Partie mâle de l'épi L ± 1 cm, de ± 20 fleurs vertes très petites. Fleur allomorphe présente. Capsule L 2 mm, brièvement pileuse. Graines ovées, finement ponctuées, brunes, L 1,5 mm.